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À Propos de A Common Breath

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A Common Breath on-site

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Programme

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Partie 1: Foreground

videocam 10.03.21, 19:00

Moune Ô

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Partie II: Territories

videocam 17.03.21, 19:00

Day in A Life

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Surviving New Land

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Voyage en la terre autrement dite

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Occidente

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Partie III: Resistance

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Who's Afraid of Ideology, I & II

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Pawòl sé van

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Partie IV: A Possible Toolkit

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Partie II: Territories

EVENEMENT EN LIGNE
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PROGRAMME

17.03.21, 19:00

Projection de Day in the Life (2020) de Karrabing Film Collective, suivie d’une discussion entre Elizabeth Povinelli et Isabel Burr Raty.

Selon la pensée de l’anthropologue Arturo Escobar, le territoire est polysémique et ses limites sont poreuses. C’est un lieu de vie où se croisent pratiques et permet un espace d’affirmation. Portés par l’exotisme et les fictions de l’imaginaire collectif, comment les territoires marqués par l’occupation coloniale s’organisent-ils pour garantir cet équilibre et les liens entre humains et non-humains ? Les images en mouvement des films présentés dans ce second chapitre déploient de nouveaux espaces de rencontres et de (re)construction interrogeant les mécanismes des mouvements d’appropriations des territoires.

Séquencé en cinq moments stéréotypés de la journée, Day in the Life (2020) de Karrabing Film Collective déjoue les clichés véhiculés par les médias sur les communautés aborigènes australiennes. À travers un style filmique atypique fait de réalisme improvisé (mélange de fiction et de faits, de réalisme et de réalité), les protagonistes dramatisent les obstacles ordinaires d’une famille indigène pour faire la satire des formes de gouvernance et du capitalisme extractivistes des colons rencontrés au long d’une journée.

En résonance avec son deuxième film en cours de production (Easter Island – the navel of the Earth) et ses recherches sur la communauté indigène des Rapa Nui, l’artiste Isabel Burr Raty s’entretient avec Elizabeth Povinelli, chercheuse et membre de Karrabing Film Collective. La rencontre de leurs méthodes et de leurs recherches aborde les travers de la vision romantique de l’unicité harmonieuse entre indigènes et nature, les conséquences du colonialisme sur ce qu’est « habiter » le territoire, les impacts du déracinement sur le savoir, et la responsabilité collective de la connaissance.

Biographies

Isabel Burr Raty est une cinéaste indépendante belgo-chilienne basée à Bruxelles. Elle est enseignante à l’erg (Bruxelles), performeuse, coach et anciennement chercheuse associée à a.pass.be. Dans sa pratique, elle explore la brèche ontologique entre l’autochtone et le technicien, entre la connaissance interdite et les faits officiels. Ainsi, elle exhume des chapitres dissimulés des livres d’histoire, elle brouille les limites entre fiction/réalité et repense la mémoire du futur. Sa pratique mêle les nouveaux médias à l’art vivant et corporel ; elle prend la forme de récits hybrides qui jouent avec la magie synthétique et composent des histoires de science-fiction in situ. Isabel a présenté ses travaux et ses collaborations dans des lieux tels que Beursschouwburg, Bruxelles (BE) ; Palais de Tokyo Paris (FR), ISEA (HK) et Cultivamos Cultura (PT).

Karrabing Film Collective est un groupe d’indigènes d’environ 30 membres, dont la plupart sont basés dans les Territoires du Nord de l’Australie. Initié originellement en 2008 comme une forme d’activisme, Karrabing Film Collective aborde la réalisation de films comme un mode d’auto-organisation et un moyen d’enquêter sur les conditions sociales contemporaines d’inégalité. Avec leurs films et installations, le collectif expose l’opacité des interventions étatiques et des différentes formes du pouvoir colonial. Ensemble, ils ont inventé un espace cinématographique singulier pour défendre leur identité, revendiquer leurs droits et la puissance de leur imagination. Celui-ci prend la forme d’un assemblage complexe de pratiques et d’échelles de relation : à la terre, à la géologie, aux ancêtres, à la vie humaine et non humaine, et à la culture visuelle.

Elizabeth A. Povinelli est une théoricienne critique, cinéaste et professeur d’anthropologie (Franz Boa) et d’études sur le genre à l’Université de Columbia où elle a également été directrice de l’Institut de recherche sur les femmes et le genre. Ses écrits se sont concentrés sur le développement d’une théorie critique du libéralisme du colonialisme tardif et d’une anthropologie de l’autre. Avec ses collègues indigènes du nord de l’Australie, elle a collaboré à six films, en tant que membre de Karrabing Film Collective. Parmi ses publications, citons Geontologies : A Requiem to Late Liberalism (2016), Economies of Abandonment : Social Belonging and Endurance in Late Liberalism (2011) ; The Empire of Love (2006).

Day in the Life de Karrabing Film Collective est visible dans l’installation à La Loge du 18 au 20 mars.