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À Propos de A Common Breath

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A Common Breath on-site

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Programme

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Partie 1: Foreground

videocam 10.03.21, 19:00

Moune Ô

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Partie II: Territories

videocam 17.03.21, 19:00

Day in A Life

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Surviving New Land

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Voyage en la terre autrement dite

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Occidente

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Partie III: Resistance

videocam 24.03.21, 19:00

Who's Afraid of Ideology, I & II

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Pawòl sé van

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Partie IV: A Possible Toolkit

videocam 31.03.21, 19:00

Partie III: Resistance

EVENEMENT EN LIGNE
LIVE STREAMING SUR CETTE PAGE

PROGRAMME

24.03.21, 19:00

Performances de Samira Saleh, projection de Who’s Afraid of Ideology (parties I et II) de Marwa Arsanios, suivies d’une discussion entre Marwa Arsanios et Myriam Bahaffou.

Ce troisième chapitre intitulé Resistance articule langage, responsabilité collective et autogestion. Avec sa performance de poésie-slam, Samira Saleh questionne l’intersection de différentes luttes – genrées et féministes – et leurs résonances avec le changement climatique. Elle invite à écouter les récits d’autres rapports de dominations liées au genre et à l’écologie.

L’écoféminisme s’illustre à ce titre comme une philosophie activiste, « une approche holistique de toutes les formes de domination-sexe, race, espèce» (Ariel Saleh) qui combine la remise en cause du patriarcat à des problèmes environnementaux hérités de systèmes économiques comme l’extractivisme. Outre la possibilité de repenser le rapport au genre en dehors d’un simple processus d’assignation, ce mouvement critique une colonialité et un ensemble de rapports oppressifs. Il prône une lecture des problèmes socio-environnementaux remettant en cause des formes d’émancipation occidentale (de la femme). Sortir de ce mode libéral, urbain, occidentocentré engendre un autre rapport à l’autre et au monde. Il suggère une réévaluation des valeurs féministes, un renversement des structures sociales et une révision des modèles de progrès.

Dans son projet Who’s Afraid of Ideology (2017-2019) Marwa Arsanios s’attache aux luttes de femmes qui revendiquent le droit à la terre et la reconnexion avec la nature dans des conditions de guerre et de remise en question de la démocratie. Tournés entre la Syrie et le Liban, les deux premiers volets de la trilogie suivent plusieurs exemples de groupe écoféministes dont celui du mouvement autonome des guérillas kurdes, les femmes du village de Jinwar (Rojava, Syrie du nord), et une coopérative de la plaine de la Beqaa (Liban). La recherche de subsistances et d’autonomie crée un autre rapport à l’environnement. En réfléchissant aux alliances tissées dans ces communautés de femmes et au paradigme écologique, Marwa Arsanios soulève la question du rôle de soins leur étant traditionnellement assigné, de la transmission des savoirs et de l’origine des troubles que ces femmes, ayant vécu la guerre, devraient aujourd’hui prendre en charge et réparer.

Marwa Arsanios est une artiste, cinéaste et chercheuse libanaise qui réfléchit à la politique du milieu du XXe siècle en s’intéressant plus particulièrement aux relations entre les genres, à l’urbanisme et à l’industrialisation. Elle aborde la recherche en collaboration et de manière interdisciplinaire. Son travail se traduit par des installations d’archives, des textes, des films et des performances et reflète les questions politico-sociales contemporaines au Moyen-Orient dans une perspective historique. Ses projets récents s’attachent plus spécifiquement aux questions d’écologie, de féminisme, d’organisation sociale, de construction de la nation, de guerre et de lutte économique. Elle a obtenu son MFA à l’Université des Arts de Londres et a travaillé comme chercheuse à l’Académie Jan Van Eyck de Maastricht (NL). Elle a cofondé le projet de recherche 98Weeks en 2007. Son travail a été présenté dans des lieux internationaux tels que la Kunsthalle Wien (AT), le Beirut Art Center (LB), le Hammer Museum, Los Angeles (US), Witte de With, Rotterdam (NL), parmi autres.

Myriam Bahaffou est une militante féministe française et chercheuse en philosophie féministe et études de genre. Dans son travail, elle invite à dépasser le discours normatif de l’écologie actuelle pour développer de nouvelles voies résolument politiques, décoloniales et multi-spécistes. Elle s’intéresse principalement au lien entre l’homme et l’animal et aux relations sociales qui en découlent. En 2019, elle fonde le collectif écoféministe Voix Déterres et tente ainsi de faire revivre une vision plus transversale de l’écoféminisme en France.

Samira Saleh est une artiste de la parole basée en Belgique. Elle est aussi une coordinatrice et une chercheuse en sciences de l’éducation avec plusieurs origines : égyptienne de naissance, marocaine dans son environnement immédiat et néerlandaise. Son langage artistique est direct, sans filtre ni compromis. Elle traduit ce qu’elle voit, ce qu’elle vit en tant que femme de couleur dans notre société. En 2021, Samira débute en tant que membre du comité consultatif sur les lectures d’auteurs de la littérature flamande et avec un projet de recherche artistique sur le féminisme arabe dans les récits en Afrique du Nord et dans la diaspora (entre autres). Auparavant, elle a enseigné le spoken word à la LUCA School of Arts (BE) et s’est produite en tant qu’artiste à Birmingham, Belgrade, Londres et au Caire pour différents projets tels que le festival Tashweesh, le festival Shubbak et Apple’s and Snakes Hit The Ode. En tant que coordinatrice, elle est également active au sein de Mama’s Open Mic, une plateforme de création orale en Belgique.

Who’s Afraid of Ideology (parties I et II) est visible dans l’installation à La Loge du 25 au 27 mars.

Photos: Film Stills, Who's Afraid of Ideology, Part 1 & 2, Marwa Arsanios, 2017-2019, Courtesy of the artist and mor charpentier, Paris.