L’œuvre de Zoë Paul se compose d’éléments et de motifséveillant un sentiment d’appartenance, que ce soit dans la sphère personnelle ou celle de la communauté. Elle utilise des techniques et des matériaux intemporels, à usage courant et de type traditionnel – céramique, tissage et dessin – qui participent d’une économie modeste et sont employés pour satisfaire aux besoins de la vie quotidienne. Son travail entend examiner notre rapport à la tradition et explorer comment les perceptions de la valeur d’un objet peuvent varier en fonction de l’époque et du contexte.
Dans Despina, Zoë Paul explore l’impermanence de la vie à travers le prisme des mythologies antiques, de la fertilité et de la féminité. Invitée par La Loge, elle associe de nouvelles œuvres et des expérimentations avec divers matériaux pour élaborer une narration combinant des scènes évoquant les territoires pleins de vie qui existent sur la terre et aussi dans ses entrailles : le monde souterrain des enfers, divin mais obscur. Par le biais de symboles et d’allégories, Paul souligne l’interdépendance entre ces deux univers. Adoptant une approche plutôt holistique de la nature, elle met l’accent sur la tradition et la féminité, par opposition aux formes modernes de la relation au monde, et insiste sur les bienfaits de la nature lorsqu’elle est traitée avec soin et attention.
Un commissariat par Laura Herman
Texte d'exposition