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Give me a break from these preppy talks

Le 9 octobre, un programme public transdisciplinaire de conférences a été proposé à La Loge, au sujet du « unwork » de Chiara Fumai, une dénomination adoptée par l’artiste pour signifier la puissance de sa pratique - unwork se compose du verbe « to work » et du préfixe « un » comme une manière de sortir de la logique patriarco-capitaliste du travail). Selon G. Zapperi, il « suggère autant l’idée d’un renversement des mécanismes de la production artistique que la radicalité qui traversait son oeuvre et sa personne».

La capacité de l’artiste à renouveler les langages de la performance et la force de son engagement féministe sont le reflet de réflexions toujours actuelles sur la violence patriarcale et font d’elle l’une des personnalités contemporaines les plus singulières et étonnantes de notre époque. Le programme intensif au cours duquel les invités (historiennes de l’art, critiques d’art, philosophes et commissaires) analyseront les enjeux et la contemporanéité du unwork, offrira l’occasion encore inédite en Belgique d’une réflexion collective sur les complexités et les constellations que laissent voir l’œuvre de Fumai.

Participantes

Emily Verla Bovino, Fabienne Brugère, Florence Cheval, Émilie Noteris, Nataša Petrešin-Bachelez, Giulia Palladini,

Programme

14:00
Introductie

14:15
Fabienne Brugère : Chiara Fumai. A Feminist Voice

15:00
Natasa Petrešin-Bachelez : Undoing the patriarchy, but also the diva

15:45
Florence Cheval : You shook the sky

16:30
Giulia Palladini : Possession without property: the unwork of Chiara Fumai

17:15
Emilie Notéris : The Mediumship is the Message: Channeling an Army Of Feminist Ghosts

18:00
Emily Verla Bovino : Performance of Witchcraft in the Practice of Artist Chiara Fumai

Biographies

Emily Verla Bovino (New York/Hong Kong) est chercheuse, écrivaine et artiste. Elle a étudié à l'Académie des Beaux-Arts de Rome et a participé au XV Cours avancé en arts visuels à la Fondation Ratti en 2009 avec Chiara Fumai. En tant qu'artiste, elle a présenté des travaux avec Viafarini (Milan), SOMA (Mexico), Fieldwork : Marfa (Texas), Futura (République tchèque), la Gulf Labor Coalition (New York), le & Now Festival of New Writing (San Diego) et soundpocket (Hong Kong), entre autres. En 2017, elle a obtenu un doctorat en histoire de l'art, théorie et critique de l'Université de Californie, San Diego, en tant que boursière. En 2021, elle a été chargée de recherche au M+ Museum of Visual Culture and Design Trust à Hong Kong. Ses écrits sur l'art contemporain et l'architecture sont parus dans Mousse, Pin Up, Frieze, Spike Art Quarterly, Architectural Review, Journal of Chinese Contemporary Art et Museum Anthropology.

Fabienne Brugère est professeure de Philosophie à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Elle est présidente de l’Université Paris Lumières, et est aussi membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Elle est responsable (en collaboration avec Guillaume le Blanc) de la collection "Diagnostics" aux Éditions du Bord de l'Eau et (en collaboration avec Claude Gautier) de la collection "Perspectives du soin" aux Editions de l'ENS de Lyon. Fabienne Brugère a également enseigné aux Universités de Hambourg, Munich et Québec. Elle travaille sur la philosophie de l'art, sur la philosophie morale et politique, et a publié de nombreux ouvrages : Le sexe de la sollicitude, Seuil, 2008; Philosophie de l’art, PUF, 2010 ; L’éthique du care, PUF, 2011; Faut-il se révolter, Bayard, 2012 ; La politique de l’individu, Seuil, 2013, avec Guillaume le Blanc, La fin de l’hospitalité, Flammarion, 2017 et en 2019, On ne naît pas femme, on le devient, Stock, et L'éthique du soin. L'introduction du soin comme catégorie politique, Peeters.

Florence Cheval pratique l’écriture, le commissariat et la recherche de manière collaborative. Elle étudie avec la poète Ariana Reines dans le contexte de l’Invisible College, un espace d’apprentissage visionnaire pour les poètes et artistes. En ce moment, avec le curateur, chercheur et sociologue Greg Nijs, elle déploie une entité curatoriale qui fait converger les arts visuels et l'écriture appelée drama, encore en gestation. Depuis 2019, elle développe Intersections of Care, un projet de recherche collective sur les modes féministes intersectionnels d'affichage et de commissariat, avec la travailleuse artistique transdisciplinaire Loraine Furter.

Émilie Notéris est une travailleuse du texte née en 1978. Dans son dernier livre publié au Paraguay en 2020, Alma Matériau, elle focalise son analyse sur des œuvres d’art réalisées par des femmes aux 20ème et 21ème siècles, et leur nécessité de constituer leur propre généalogie. L’Histoire de l’Art officielle étant encore trop préoccupée par les pères et leur progéniture pour prendre en compte les mères. Biologiques ou électives, elles offrent d'autres outils et d'autres raisons de créer, au sein d'une multitude d'histoires rhizomatiques.

Giulia Palladini est chercheuse et théoricienne critique, travaillant entre différentes langues et différents domaines de connaissance. Dans son travail, elle explore les aspects politiques et érotiques de la production artistique, ainsi que l'histoire sociale et culturelle dans une perspective marxiste et féministe. Elle est actuellement maître de conférences en Art Dramatique, Théâtre et Performance à l'Université de Roehampton à Londres. Elle a précédemment travaillé en Allemagne en tant que boursière Alexander von Humboldt et a enseigné dans le cadre du MA Raumstrategien à la Kunsthochschule Berlin-Weissensee. Elle a donné des conférences dans diverses Universités internationales et a collaboré, en tant que théoricienne, à un certain nombre de projets critiques et artistiques en Europe et en Amérique latine. Elle est l'auteure de The Scene of Foreplay : Theater, Labor and Leisure in 1960s New York (2017) et co-éditrice (avec Marco Pustianaz) du volume Lexicon for an Affective Archive (2017). En 2021, elle a dirigé le pôle de recherche international ‘Feminismos Antipatriarcales and Poetic Disobedience’ dans le cadre du projet de deux ans ‘Queer Feminist Currents’.

Nataša Petrešin-Bachelez
est responsable des programmes culturels à la Cité internationale des arts. Elle est à la fois commissaire d'exposition, rédactrice et écrivaine. Parmi les expositions dont elle a été la commissaire, nous pouvons citer : Contour Biennale 9: Coltan as Cotton (2019, Malines); Defiant Muses: Delphine Seyrig and the Feminist Video Collectives in France (1970s-1980s) au LaM, Lille et Musée Reina Sofia, Madrid (2019-2020, avec Giovanna Zapperi); Show me your archive and I will tell you who is in power at Kiosk, Gand (2017, avec Wim Waelput); Let’s Talk about the Weather au Sursock Museum, Beirut et Times Museum, Guangzhou (2016 et 2018, avec Nora Razian); Resilience. U3 - Triennial of Contemporary Art in Slovenia at MSUM, Ljubljana (2013). Elle a codirigé Les Laboratoires d'Aubervilliers (2010-2012, avec Alice Chauchat et Grégory Castéra). Elle est aussi rédactrice en chef de Versopolis Review, et a été rédactrice en chef du Manifesta Journal (2012-14) et de L'Internationale Online (2014-2017). Elle est commissaire du projet Not Fully Human, Not Human at All, organisé par KADIST, Paris (2017-2021). Elle a organisé des colloques à l'INHA et au Jeu de Paume à Paris ; à la Tate Modern à Londres ; et au Musée d'art moderne de Ljubljana. Avec Patricia Falguières et Elisabeth Lebovici, elle est la coorganisatrice du séminaire Something You Should Know (2016 - en cours, EHESS, Paris). Depuis 2019, elle travaille en tant que tutrice à l'école d’Arts Sint Lucas, à Anvers. Avec Elena Sorokina, elle est cofondatrice de l'Initiative pour les pratiques et les visions du soin radical.

Informations

Entrée libre sur réservation
Langue : Anglais
Lieu: La Loge
Contact: antoinette@la-loge.be