Conférence
En 1911, Franz Marc demandait avec audace : Comment un cheval voit- il le monde ? Plus d’un siècle plus tard, sa question résonne bien au-delà du modernisme. Les médias et les représentations artistiques récentes représentent régulièrement les chevaux, les sangliers, les renards et autres créatures comme des vagabonds indésirables : fouillant les poubelles, pillant les maisons abandonnées, errant dans les zones d’exclusion. Quelles sont les limites de telles enquêtes ? Où se trouve, le cas échéant, le regard de l’animal dans ces images ? Et est-il même possible de l’appréhender sans l’ objectiver ni l’humaniser ? Les Sanglières d’Elsa Brès offre tout l’espace nécessaire pour tracer ces questions.
Dans cette conférence, Kyveli Mavrokordopoulou s’appuie sur un essai à venir sur Les Sanglières, les zones toxiques, les illusions de pureté et les manières de perturber le regard humain.
Biographie
Kyveli Mavrokordopoulou est historienne de l’art moderne et contemporain, spécialiste des rapports entre art et science, notamment dans le cadre des technologies nucléaires. Elle est diplômée d’une thèse de à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, (2021) en tant que boursière de la Fondation Onassis. Ses recherches actuelles portent sur la culture visuelle de l’extraction minière, tout particulièrement sur l’extraction de l’uranium. En 2022, elle a conçu la projection-exposition Notes pour Les Sanglières d’Elsa Brès pour State of Concept, Athènes. Actuellement, elle travaille sur ...that creeps from the earth, une exposition collective à TAVROS, Athènes (janvier 2024) et une exposition sur l’âge atomique au Musée d’Art Moderne de Paris, en tant que conseillère scientifique (automne 2024). Elle est chercheuse postdoctorale, financée par le Conseil national des recherches néerlandais, à l’université VU d’Amsterdam, où elle enseigne.
Informations pratiques
Date et heure : 25.10, 18:30
Ouverture des portes à 18:00
Langue : Anglais
Participation gratuite sur réservation : info@la-loge.be