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I used to build my feelings, now I watch them leave

07.02–24.03.18

une sélection d’œuvres d’Andreas Angelidakis

Puisant dans deux sources d’inspiration principales – la ville d’Athènes et l’Internet –, l’œuvre d’Andreas Angelidakis traite d’antiquités et de ruines, qu’elles soient anciennes ou modernes, réelles ou virtuelles. Ses vidéos d’animation et objets réalisés par impression 3D reposent en général sur des édi ces existants et des artefacts numériques qui semblent souvent datés ou jetables tout en faisant o ice d’allégories architecturales et historiques.

Dans des films comme Vessel, Domesticated Mountain, et Troll, or the Voluntary Ruin, Angelidakis confère une voix aux bâtiments et les aborde comme des créatures anthropomorphiques, portées par leurs propres désirs intérieurs. Bien que certaines formes de répression ( financière, technologique, sociale ou sexuelle) et le choc structurel provoqué par la crise de la dette publique grecque aient contraint ces constructions à être silencieux et obsolètes, Angelidakis les présente en tant que ruines, nature ou spectres – mi- bâtiment, mi- autre chose. Loin d’être inertes, ces immeubles « vivants » se sont émancipés par leur transition vers un état d’intemporalité. En fin de compte, ils vaincront le faux culte du progrès et du futurisme.

Angelidakis ne s’intéresse pas tant à l’architecture comme matérialisation fixe dans une réalité construite, mais plutôt en tant qu’idée qui flotte et se transforme en empruntant les multiples vecteurs produits par la société. Tel un matériau organique, l’artiste perçoit l’architecture comme un flux mouvant ayant la capacité de produire des affects et des sentiments.

L’installation d’Andreas Angelidakis à La Loge comporte une sélection de films, une série de bibelots et une bande son spécifiquement conçue pour l’exposition.

Un commissariat de Anne-Claire Schmitz

Texte d'exposition